Depuis 6 ans, Juliette Migliore est chef monteuse, un métier de passion dans lequel elle aime le contact humain et l’aspect narratif de ses projets.

Peux-tu nous expliquer ton métier ?

Mon métier consiste à raconter des histoires et à les sublimer. Je participe au divertissement des Français. J’apporte de la gaieté dans leur quotidien à travers les émissions.

Quel a été ton parcours ?

C’est curieux mais mon père me disait régulièrement, quand j’étais adolescente, qu’il m’imaginait dans la pub ! Inconsciemment, il m’a poussé vers un métier de l’image je pense. Après un BTS audiovisuel, j’ai fait un stage chez Steel Production. C’est à travers ce stage que j’ai découvert le métier de monteur. Le monteur qui y travaillait m’a montré les “ficelles” du métier. Ensuite, j’ai eu mon premier boulot de dérushage chez Endemol. Puis, après un parcours d’assistanat pendant 3 ans, je suis devenue chef monteuse ! Et cela fait 6 ans.

Qu’est ce qui te plaît le plus dans ton travail ?

Les rencontres ! En fait, le monteur a besoin du chef d’édition qui lui-même a besoin de son monteur. Le chef de projet, lui, a besoin des deux. Nous sommes une chaîne et j’en suis un maillon. Nous communiquons, et cela créé des liens forcément.

C’est quoi ta journée type ?

Je n’ai pas de journée type ! Chaque projet est différent et chaque émission est différente alors… je m’adapte et ça me plaît.

Ce qui est important pour moi c’est l’ambiance. J’ai besoin de travailler dans la bonne humeur. Nous passons beaucoup de temps en salle de montage alors le relationnel est primordial. Et puis il y a des liens forts qui se créent. Par exemple, je travaillais avec Laura Sultan sur Cauchemar ( Cauchemar en cuisine ) et nous sommes devenues très amies, nous avons vécu nos grossesses respectives ensemble. Ce sont de belles histoires d’amitié qui se tissent.

Comment se construisent les émissions de ton côté ?

Tout dépend du projet. Je travaille régulièrement sur des programmes de télé-réalités. Sur ce genre de programme, le premier jour, je fais un brief avec le chef de projet. J’ai besoin de connaître ses attentes, de savoir ce qu’il veut de l’histoire et où nous allons. Je demande ensuite la “hot sheet” (résumer de la journée de tournage, ndlr). Il me faut connaître les points forts de la journée, puis je passe au dérushage, je sélectionne les séquences, je coupe, je prépare mon bout à bout . Enfin, je place les interviews ce qui permet tout de suite d’alléger l’histoire et de la voir naître. Je fais une relecture avec le rédacteur en chef à ce moment là, puis c’est le montage, et la validation.

Quelle est ta phase de travail préférée ?

J’adore quand on attaque la partie musicale ! C’est la phase intense du montage. À ce moment là on est vraiment dedans ! Ce sont les phases de “cérémonies” sur ce type de programme qui sont top à monter.

T’arrive-t-il de te laisser porter par les histoires ?

L’aboutissement de mon travail doit susciter une émotion chez le téléspectateur. Il faut lui prendre la main et l’emmener dans notre histoire. Très souvent, particulièrement sur les émissions de télé-réalités, les regards, les plans nous portent d’eux-mêmes dans l’émission. Je suis sensible et je peux m’émouvoir assez vite, oui.

Quel est ton rituel chez Atlantis?

J’arrive le matin à 10h et c’est thé, croissant, pain au chocolat avec les collègues. C’est le débriefing de la soirée de la veille et après on attaque le boulot. Mon endroit préféré c’est Le Gainsbar : C’est LE point de rendez-vous après la journée histoire de relâcher la pression et avant d’attaquer la deuxième journée : maman !

Quel est ton meilleur souvenir chez Atlantis ?

La dernière fête de la musique évidement !