Passionné de foot, Marc suit le contenu éditorial et l’évolution du programme phare de football chaque dimanche sur TF1. Il est également producteur des magazines spéciaux de foot et de rugby. Il nous livre les secrets des coulisses de Téléfoot.

Quel est ton métier ?

Sur Téléfoot, je suis responsable de la partie éditoriale du programme sous la direction de Julien Millereux. Il faut manager les équipes, impulser les idées et offrir à notre public un contenu qui colle le plus possible à l’actualité. L’évolution du magazine est importante et je dois la suivre de près. Je suis arrivé en tant que rédacteur en chef de Téléfoot et, de fil en aiguille, depuis un an depuis un an, j’ai à la charge de la production des magazines foot, Coupes du monde, Euros et également les mags de rugby avec martin Tzara.

Quel est ton parcours ?

Marseillais d’origine, j’ai fait une licence de droit à Aix puis je suis monté à Paris pour poursuivre mes études à Assas. Avant même de terminer mon DEA à l’IFP, j’ai été embauché par le magazine But ! où je faisais un stage. J’ai toujours été passionné par le sport, le foot et la presse. En fait, gamin, je voulais être footballer professionnel. Mais dès 7 ans j’ai compris que n’étant ni très bon techniquement ni très fort physiquement, ça ne se ferait pas ! J’ai donc voulu devenir journaliste sportif.

Qui étaient tes idoles quand tu étais petit ?

Ah ! Alors mes joueurs préférés étaient Josip Skoblar et Johan Cruyff. Mon père était fan de l’OM, il m’a donné la passion du foot. Mais mes vraies idoles, c’est lui et ma mère. Mes racines sont importantes. Quand je suis arrivé à Aix pour faire mes études, c’était génial … les jolies filles, les amis, plus de liberté, etc. J’ai même obtenu mon premier stage dans un journal à Aix car la copine de ma tante travaillait dans la maison d’édition de Loto Foot Magazine. C’est là que j’ai rencontré Olivier Rey qui dirigeait le magazine But !

Qu’est ce qui t’a amené à la télé ?

Après pas mal de temps en presse écrite chez France-Soir à la rubrique sportive ou encore chez Onze Mondial, j’ai bossé en radio chez Europe 1 et Info Sport. Ensuite, je suis arrivé chez RMC au desk Print (responsable éditorial de l’écrit, ndlr) et c’est là que TF1 est venue me chercher. Je connaissais Christian Jeanpierre qui a parlé de moi à la chaîne. Cela fait aujourd’hui 9 ans.

Qui sont les gens qui travaillent avec toi ?

Il y a d’abord mon adjoint Fred Calenge, le spécialiste des Bleus chez nous. Et puis ma rédaction est composée d’une dizaine de journalistes. Chacun a sa spécialité. J’ai la chance de pouvoir compter sur une super équipe avec Marc Benoist, Julien Maynard, Sébastien Barniaud, Christophe Abel, Chou Sin, Fabrice David, Yassin Nfaoui, Sylvaine Mignogna, Thomas Mékhiche. Sans oublier nos stagiaires Jean-Romans et Ablaï, ainsi que les gars qui nous aident au quotidien sur les droits Thimothée et Alexis. Je leur demande de coller à l’actualité au maximum dans notre domaine. Il faut proposer des contenus grands publics mais qui sont également pointus. Tout est une question de dosage. Nous travaillons tous en équipe, c’est un socle.

Comment s’organise ton travail ? Ta semaine ?

Le lundi est consacré au débriefing du dimanche avec Julien Millereux entre autres (directeur adjoint éditorial des sports de TF1). Nous évoquons le dimanche à suivre et commençons à aborder les possibles sujets. La conférence de rédaction a lieu le mardi où chacun doit apporter ses idées. Ensuite, nous finalisons les tournages avec les filles de la Prod comme Céline Chalvidant et Isabelle Labonde et le contenu qui va évoluer jusqu’au dimanche matin. Nous lançons également les gros sujets à venir, les sujets de fond qui ne seront pas spécialement en diffusion à ce moment là. Le mercredi est off pour moi, il est consacré à mes filles. Je reprends le jeudi qui est le jour où il faut se mettre la pression pour la seconde partie de la semaine. Chaque question administrative (et dieux sait s’il y en a) trouve une réponse grâce à Dalila, la « patronne ». Vendredi et samedi ce sont les montages, mixages et la finalisation avant la diffusion en direct du dimanche. Je tiens enfin au courant Bixente Lizarazu, notre consultant, des sujets et des thèmes que l’on va aborder.

C’est l’aboutissement de la semaine de travail le dimanche ?

En quelque sorte oui. J’arrive à TF1 à 7h00 du matin et je regarde à nouveau tous les sujets. Je travaille ensuite les plateaux avec Grégoire Margotton le présentateur et Nathalie Iannetta notre chroniqueuse. Pendant l’émission, je suis à l’oreillette avec eux et je checke le timing tout au long de la diffusion. À midi nous faisons un débrief de l’émission et ensuite je reprends ma vie normale : je pars acheter le pain, je déjeune en famille et le soir… Je regarde du foot !

Qu’est ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

C’est un ensemble évidemment. Personnellement je suis shooté à l’adrénaline des chiffres : les audiences ! Mon lundi est conditionné par cela : il y a les bons et les mauvais lundis ! Et on se pose toujours les mêmes questions : pourquoi ça marche ? pourquoi ça ne marche pas ? …. Il arrive souvent que nous n’ayons pas la réponse. Comment une émission de qualité, dans laquelle nous avons tout mis et que nous savons excellente en interne, ne va pas fonctionner ? Au contraire, comment une autre émission, parfois un peu “en-dessous”, va cartonner ? Mais j’aime tout cela ! C’est un bon stress. A part le football, ces chiffres sont ma seule addiction.

Quel est ton meilleur souvenir de tournage ?

Le jour où Christian Jeanpierre a obtenu l’interview du Président Emmanuel Macron juste avant la Coupe du monde 2018 à Clairefontaine. Quel coup ! L’interview était géniale. Il venait de rencontrer Didier Deschamps et les joueurs de l’équipe de France et il nous dit que les Bleus seront champions du monde. Quel moment !

C’est quoi ton lien avec Atlantis ?

C’est une collaboration fluide, agréable et professionnelle avec notre chargée de clientèle Julie Chen. Et puis je peux toujours compter sur mes assistants, Luca, Moussa, Hugo, Kevin et les autres. Je sais que je suis entre de bonnes mains. Il y a également mes monteurs et mes graphistes… Vincent, Freddy, Sylvain, Amal, Julien, Olivier, Anne-Gaëlle, Denis, Federico, Célia, Jérôme et tous les autres…. Avec lesquels nous travaillons et qui se donne à fond pour l’émission. C’est une belle équipe, une grande équipe. Et le plus important dans tout ça, c’est que nous faisons un travail qui nous permet de vivre notre passion.