Denis Larrieste le sait depuis petit : il travaillera dans l’audiovisuel. Ce méticuleux ne laisse rien passer et c’est ce qui fait la force de son travail de rédacteur en chef post-prod mais pas que …

Quel est ton métier ?

Je suis rédacteur en chef post-prod d’Affaire Conclue. Je suis en charge de toute la partie éditoriale de l’émission, je la gère de A à Z avec mon équipe de journalistes. Je valide toutes les émissions, rien ne sort sans que je ne l’ai vu. En plus de cela, je gère l’organisation de la post-production. C’est à dire : les plannings, choix des équipes, l’organisation technique, la répartition des tâches…

Donc tu es également chargé de post-production ?

En fait, c’est un choix. Je voulais aussi avoir les fonctions de chargé de post-production. Ceci me permet d’avoir un regard sur tout, c’est transversal. Je choisis les personnes avec lesquelles je veux travailler.

Quel est ton parcours ?

Après un BTS audiovisuel à Bayonne, je suis arrivé à Paris et j’avais ma première pige dès le lendemain. C’était pour le téléachat ! Puis, après quelques années de montage, on m’a demandé de devenir réalisateur post-prod de la Nouvelle Star. C’était en 2009, c’était génial. On m’a ensuite proposé d’être le réalisateur post-prod des Anges de la Télé-réalité. C’est à ce moment que j’ai découvert la fabrication de ce genre d’émissions.

Pourquoi t’as-t-on proposé ce poste ?

Je pense qu’on voyait que j’avais envie de cela. Je suis très méticuleux et il faut être très précis et minutieux pour ce travail. On récupère tout le travail des monteurs pour l’étape du lissage et il faut que l’ensemble soit absolument parfait. Puis, il y a 4 ans, Warner Bros. International Television Production France s’est créé, et là, Laurent Marchi, le directeur des programmes de l’époque, avec lequel j’avais travaillé auparavant, et qui est devenu un ami, me propose la réalisation post-prod d’ Un chef à l’oreille. À ce moment-là, je lui propose de me confier plutôt le poste de rédacteur en chef. Ça a été ma première expérience chez eux. Il connaissait ma façon de travailler. J’aime être impliqué dans les émissions et gérer l’organisation d’un point de vue éditorial et du côté chargé de post-prod. Ensuite, naturellement, quand Warner Bros a démarré la production d’Affaire Conclue pour France 2, on m’en a confié la post-production.

Avais-tu des appréhensions la première fois que tu es passé de monteur à réalisateur post-prod ?

Non. Je me suis donné à fond pour être irréprochable. Il ne faut pas laisser passer d’erreur. Comme je travaille avec des équipes que je connais et qui me connaissent, c’est plus facile : ils savent ce que j’attends d’eux et, le cas échéant, ce qui va me déplaire. Il y a une très belle atmosphère dans l’équipe.

Qu’est ce qui te plaît le plus dans ton travail ?

C’est le challenge ! Tous les jours il faut sortir 2 émissions, et ce, du lundi au dimanche. Depuis 3 saisons, il n’y a jamais eu de problème. Ce qui me plaît également, c’est de choisir toutes les personnes avec lesquelles je travaille. Dans mon équipe, il y a des monteurs que je connais depuis le BTS, il y a 20 ans ! Egalement des journalistes avec lesquels je montais mes premiers sujets chez M6 ou Equidia.

Que voulais-tu faire quand tu étais enfant ?

J’ai toujours su que je voulais travailler dans le montage. Mon père avait une hi8 que je lui piquais pour filmer la famille. Avec mes potes, plus tard, nous faisions des courts-métrages. Ensuite, dans mon collège, il y avait un atelier vidéo et j’étais le seul à vouloir faire du montage. Pour l’anecdote, quand j’ai rempli ma fiche d’information en seconde, j’ai écrit que je voulais travailler dans l’audiovisuel et la prof m’a littéralement ri au nez ! Elle devait manquer d’instinct…

C’est quoi ta journée type ?

En travaillant sur une quotidienne, j’ai des évènements récurrents chaque jour. Par exemple, la prise de voix vers 11h et les visionnages à partir de 15h. Entre tout ceci, il y a les imprévus et les demandes de la chaîne. Par exemple, un vendredi, en fin de journée, à cause des élections européennes, nous avons dû changer toute les durées d’émissions en fonction de la durée des spots des candidats, pour toutes nos diffusions à partir du lundi suivant. Il a fallu tout ressortir. Egalement, il y a les primes et les secondes parties de soirée qui se travaillent différemment. C’est intéressant de changer aussi. Sur les primes on a des objets de dingue ! On a même eu un tank une fois !

De quels postes as-tu besoin autour de toi pour travailler ?

En premier lieu, j’ai besoin d’un adjoint. Ici c’est Louis-Cyprien. C’est lui qui fait toute la première étape de lissage avec les monteurs-lisseurs. C’est grâce à lui que je sors deux émissions par jour et que je gère la post-production. Nous travaillons en binôme. Mais c’est un tout ! Ce sont tous les journalistes, les monteurs qui font que tout roule parfaitement. C’est vraiment une très belle équipe.

Quel est ton lien avec Atlantis ?

Mon souvenir le plus marquant chez Atlantis ce sont les débuts d’Inside (50 minutes inside ndlr) quand nous étions à la plage (11 rue des peupliers ndlr). Il y avait une ambiance particulière. Tout le monde était au même endroit : la rédaction, la technique, le montage… Après, ce que j’aime au quotidien ce sont les bars et les espaces communs avec le fait de nous retrouver tous les midis avec les équipes pour déjeuner. On s’y sent bien.

Qu’est ce qui fait une belle post-prod ?

C’est l’équipe, chaque poste fait que tout se déroule parfaitement à l’issue de la post-prod et à la livraison. Rien que pour la post-production d’Affaire Conclue, nous occupons quasiment un étage complet de l’immeuble d’Atlantis de Boulogne. Et comme je le disais, ici, c’est vraiment une belle équipe !