Ce que Thomas Payet aime par-dessus tout, c’est le travail d’équipe et le terrain. Il nous parle de son expérience de producteur exécutif mis au service de l’artistique aujourd’hui .

Quel est ton métier ?

Je suis producteur artistique. Il faut que je sache répondre à la demande de la chaîne en ayant une vision du programme final. La notion de vision est importante dans mon métier. Quand le producteur apporte le projet, nous échangeons et il faut que nous allions dans la même direction.

Quel est ton parcours ?

J’ai fait des études de droit, puis une école de cinéma : l’IECA à Nancy d’où je suis originaire. J’ai eu la chance de faire mon stage de fin d’études à M6 au moment où Studio 89 venait de ses créer. Je voulais être journaliste et Alexandra Krawczyk (alors directrice des productions) me propose rapidement de travailler en production. C’était une belle opportunité. J’ai beaucoup appris mais je gardais en tête mon objectif de départ orienté vers le journalisme, je décide alors de partir mais Florence (Duhayot ndlr), me propose de rester et de m’aider à me former. Je pars 8 mois au service du développement, je deviens journaliste sur Top Chef puis producteur artistique d’Objectif Top Chef et Cauchemar en cuisine. Je suis resté 14 ans chez Studio 89. Ensuite, j’ai eu besoin de prendre des risques et je suis passé en free. Je rencontre alors Jean-Louis Blot qui me propose La Course des Champions et, depuis, je travaille régulièrement pour Warner Bros ITVP France.

Comment s’organise ton travail ?

Il y a beaucoup d’échanges. Ici, chez Warner, j’échange avec Renaud (Rahard) et Jean-Louis (Blot). Je pense que nous sommes sur la même longueur d’onde sur la manière de fabriquer un programme. Il faut savoir bien s’entourer. Mettre en place les bonnes équipes. Quand on part sur un projet, il ne faut pas oublier le budget. Mon passé de prod me permet de rester dans les clous. Ça m’aide à avoir une vision globale et savoir rapidement ce qui est de l’ordre du faisable et ce qui ne l’est pas.

Qu’est ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

Le travail d’équipe, le relationnel ! Il y a deux phases d’échanges : avec les rédacteurs en chef nous voyons comment on raconte. Avec la production, nous voyons comment on fabrique, avec quels moyens. J’ai toujours été avec une bande, des potes, des gens. C’est pour cela que j’aime ce métier. Il faut savoir fédérer. Être sérieux tout en ayant un sens de la bonne humeur. Il ne faut pas oublier que notre métier consiste en partie à divertir les gens.

Tu as toujours voulu bosser en télé ?

Je suis de la génération des enfants de la télé en mode Giga et Club Dorothée, j’ai baigné dans cet univers. Mais petit je voulais être Pilote de Chasse ! Je voulais être Top Gun avec les Ray Ban et tout ça .

As-tu des habitudes de travail ?

Je n’ai pas de rituels. En post-production, c’est différent car il y a le rythme du montage à suivre.

Qu’est ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

J’aime les tournages. Chez Studio 89, nous tournions entre 32 et 34 semaines par an !

Tu dois avoir des super souvenirs avec autant de tournages passés.

J’ai vécu énormément de bons moments sur les tournages, mais mon meilleur souvenir est Objectif Top Chef, avec Philippe Etchebest, nous avons fait jusqu’à 25 000 km en voiture en 3 mois tous les deux. Ce sont de super moments et évidement … avec lui, il y a eu quelques arrêts gastronomiques plutôt cool ! Et puis quand nous arrivions sur les lieux de tournage, les gosses étaient comme des dingues de voir Philippe arriver.

Tu aurais fait quoi si tu n’avais pas bosser en télé ?

Ah je pense que j’aurais ouvert un restaurant. Je suis un épicurien, j’aime la convivialité que l’on a autour d’une table. Mais ma passion c’est la musique. J’ai, d’ailleurs, monté un groupe de rock avec Philippe Etchebest et d’autres amis de la télé. Dès que nous avions un moment sur Top Chef, on faisait un break musique.

Avec Atlantis tu as ton bureau et ta post-prod sur place du coup ?

Oui. C’est top. Chez Atlantis, les conditions de montage sont confortables. Je suis à mon bureau, je descends 3 étages et je suis en montage. Tout le monde se connaît, il y a une belle atmosphère. J’aime beaucoup déjeuner à la paillote.

Tu conseillerais quoi à un étudiant qui souhaiterait travailler dans l’audiovisuel ?

Il faut aller au maximum sur le terrain ! Travailler ! Et surtout rester soi-même ! Ne pas juger sur les apparences … Regarde, derrière mon air à la cool avec ma casquette, au travail je suis plutôt quelqu’un de sérieux !