Émilie et Benoît travaillent en binôme sur le Meilleur Pâtissier, produit par Kitchen Factory Production (groupe Storyplus) et BBC Studios France. Ils supervisent le montage du programme et nous livrent la recette d’une post-production réussie.

En quoi consiste votre métier ?

Benoît : Notre travail commence en amont de la post-production, par l’élaboration du planning .

Émilie : Nous nous basons sur les saisons précédentes pour en tirer des leçons et l’optimiser avant de booker les monteurs le plus tôt possible car sans eux rien n’est possible.

Benoît : Nous essayons également d’être force de proposition auprès de nos producteurs avant le tournage de l’émission. En phase préparatoire, nous sommes toujours à l’affût de nouvelles musiques afin de faire évoluer chaque année l’écriture musicale du programme notamment par le biais de thématiques inédites (Les gâteaux font du ski, 50 nuances de Crèmes ou encore Mille et un gâteaux pour cette saison 8).

Émilie : Une fois la post production du Meilleur Pâtissier démarrée, notre métier consiste à superviser l’écriture de chaque émission tant d’un point de vue éditorial que de la mise en forme visuelle et musicale, ceci en collaboration avec nos rédacteurs en chef et nos monteurs.

Benoît : En dernier lieu, nous mettons la main à la pâte pour finaliser les émissions et leur apporter une touche personnelle avant de les présenter à la chaîne (M6) avec laquelle nous avons la chance de travailler en bonne intelligence depuis de nombreuses années.

Quels sont vos parcours ?

Émilie : J’ai un parcours très classique. Après une école d’audiovisuel, j’ai commencé en tant qu’assistante monteuse. Je travaillais sur du documentaire au début, chez Equidia, puis pour Arte. La téléréalité est arrivée pour moi chez Morgane Prod, j’ai ensuite bossé sur Top Chef, puis sur les Pâtissiers en tant que monteuse. C’est une grande partie de mon année “le Meilleur Pâtissier“.

Benoît : Alors moi pendant que mes amis étaient sur les bancs de la fac, je vendais des ordinateurs  à la Fnac. Plus tard, le hasard m’a fait rencontrer Jean-Marc Rouhette (alors directeur de production de Pékin Express). Il m’a donné ma chance en télévision au poste de « chef » dérusheur sur la saison 2. À force de travail et d’autres belles rencontres, j’ai gravi les échelons jusqu’à me retrouver réalisateur de post-production des Pâtissiers, poste que j’occupe depuis 5 ans déjà.

Quel sont les bons ingrédients pour constituer votre équipe ?

Benoît : Nous avons la chance d’avoir su fidéliser, année après année, des monteurs de grande qualité. Nous prenons un réel plaisir à les voir revenir à chaque saison car outre leur talent, il ne faut jamais oublier que ce sont eux qui sont à la base de toute la narration des émissions puisqu’ils sont les seuls à voir l’intégralité des rushs. Nous travaillons main dans la main avec 3 rédacteurs en chef dont Marlène Loubière, notre chef de projet. Nous pouvons compter depuis 3 ans sur une coordinatrice en or : Estelle Reveillère et son équipe. Il ne faut pas oublier Arnaud et Guillaume nos mixeurs, Nathalie Homs, notre voix, Romain et Roman nos étalonneurs et bien évidemment Perrine Elissalde, notre directrice de post-production qui, avec ses assistantes, Caroline et Alexandra, couvre toute la chaîne de fabrication. Bref, une équipe expérimentée qui travaille d’arrache-pied pour proposer aux téléspectateurs un divertissement de qualité, le tout dans la joie et la bonne humeur. Et mention spéciale à l’équipe de la PS2 (seconde partie de soirée , ndlr), dirigée par Ian Brémond avec Céline Valade, qui travaille avec nous.

Qu’est ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?

Benoît : La variété des tâches qui nous incombent et l’adrénaline liée aux nombreuses sollicitations de nos équipes au quotidien. J’aime aussi la nécessité de prendre des décisions, parfois on se trompe mais on avance toujours.

Émilie : Ce qui me plaît c’est qu’il y a un gros aspect éditorial et j’aime raconter des histoires. Nous sommes dans la création de A à Z. Et surtout j’’aime le fait de travailler en équipe. Ce rapport d’échanges, d’idées, de créativité est génial.

À quoi ressemblent vos journées ?

Émilie : Nos journées commencent en général très tôt pour organiser et préparer le travail avant l’arrivée de nos équipes du coup on démarre toujours par un petit café pour bien se réveiller.

Benoît : Nous pouvons ensuite attaquer le programme chargé qui nous attend chaque jour entre structures, valid, visios, urgences et autres surprises à gérer.

Émilie : Le tout en restant le plus disponible et toujours à l’écoute de nos monteurs.

Benoît : Du coup nos journées finissent souvent tard mais on garde toujours quelques bouteilles au frais pour improviser des apéros.

Quelles sont vos habitudes chez Atlantis ?

Benoît : On apprécie le confort des locaux qui nous donne le sentiment d’être comme à la maison ce qui est franchement appréciable compte tenu de nos amplitudes horaires.

Émilie : Il ne faut pas oublier toutes les équipes d’Atlantis qui sont aux petits-soins et notamment Julie (Artaud) qui s’occupe de nous à la technique et qui a toujours la pêche, c’est super agréable. On aime aussi les petit-déjeuners évidemment !

C’est quoi un bon réalisateur post-prod?

Benoît : Je dirais d’abord qu’il faut bien s’entourer. Et il faut de l’énergie. C’est l’énergie insufflée à ton équipe que tu retrouves sur la timeline.

Émilie : Il faut une pincée de patience, une grosse dose d’énergie et d’ humanité.

Que pouvons nous vous souhaiter ?

Benoît : Longue vie aux Pâtissiers !